Les enfants d’aujourd’hui accompliront le travail de demain. Pendant leur formation, le monde se transforme sans cesse, de façon rapide et radicale. De quelles connaissances auront besoin demain les enfants et ados? Et comment les acquérir? Les réponses d’un économiste.
Les métiers changent constamment, suivant l’évolution de la société et de l’environnement. Le charron est devenu mécatronicien-ne d’automobiles. Il n’y a plus ni charbonnier ni allumeur de réverbères, mais de nouveaux métiers sont apparus, comme informaticien-ne de l’environnement ou conseiller-ère en énergie.
On parle beaucoup d’intention (purpose), dans le contexte des nouvelles formes de travail. Mais qu’en est-il du sens du travail? Cette question apparemment anodine suscite encore de vives controverses.
Le travail de soin subit une pression sur les coûts, avec de graves conséquences pour toutes celles et tous ceux qui accomplissent ces tâches essentielles. Elles et ils sont généralement mal payé-e-s, voire pas du tout, et endurent souvent une forte pression temporelle. Comment y remédier?
Pour Mirjam Brunner, du syndicat Unia, il est plus que nécessaire d’abaisser substantiellement la durée du travail en Suisse. Travailler moins serait bon pour la santé et le climat.
Comment le marché suisse du travail va-t-il évoluer ? Pénurie de main-d’œuvre qualifiée, croissance démographique, numérisation, impact de l’IA... Entretien avec Michael Siegenthaler, spécialiste du marché du travail à l’EPF de Zurich.
Depuis la création de la BAS, sa politique du personnel accorde une grande importance à l’égalité, à la transparence et à la participation. Les conditions d’engagement progressistes de la Banque reflètent ses valeurs et ses principes.
La gastronomie radicalement locale gagne en importance. Ainsi, le restaurant Zum Goldenen Fass, à Bâle, utilise exclusivement des aliments régionaux et suisses.
Internet a-t-il rétréci le monde, ou l’a-t-il plutôt fragmenté jusqu’à le rendre complètement illisible? Difficile d’exprimer la notion d’espace dans la sphère numérique. Alors référons-nous à Marshall McLuhan, influent théoricien des médias, qui esquissait voilà plus d’un demi-siècle l’idée de sociétés tribales numériques.
Le local est tendance. Dans les rayons des supermarchés, le label «régional» vaut comme gage de qualité. En même temps, la Suisse échange avec le reste de la planète, important et exportant assidûment dans les domaines les plus variés.
Après des décennies de mondialisation, de capitalisme effréné et de numérisation galopante, la révolte gronde de plus en plus fort. Des pays du Sud s’unissent contre la domination historique du Nord. La polarisation s’accroît même à l’intérieur des pays, faisant surgir lignes de fracture, ressentiments et conflits.
Presque tout ce qu’on achète de nos jours est « made in China ». Depuis l’apparition de nouvelles applications comme Temu, comment déterminer quels sont les circuits commerciaux les plus transparents ? Comment savoir lequel passe par un grossiste en Suisse ou directement par l’application ?
Les crises telles que la pandémie et l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont montré à quel point les chaînes d’approvisionnement globales sont fragiles.
La notion de responsabilité globale peut avoir des conséquences locales imprévues. Felix Ahlers, le fondateur de Solino, revient sur le nouveau règlement européen contre la déforestation.
L’initiative biodiversité veut faire de la crise des espèces une priorité politique. Selon Marcel Liner, de Pro Natura, l’Union suisse des paysans a tort de s’opposer à cette initiative populaire.
Personne n’échappe à l’administration fiscale, et c’est elle qui connaît le mieux la population locale. Visite de l’office des impôts dans l’une des villes les plus riches du monde: Zurich.
Les libertariennes et libertariens considèrent l’État comme un mal nécessaire à réduire au strict minimum. Quant aux impôts, il en faudrait peu, voire pas du tout.
La concurrence fiscale prive de nombreux États de moyens, par exemple pour financer la santé, l’éducation et la transition écologique. On attend des lois qui mettraient fin à ce système néfaste, dont souffrent en premier lieu les pays du Sud. L’ONU cherche désormais à promouvoir sa propre politique en matière d’imposition.
En Suisse, le système fiscal est fortement empreint de fédéralisme : la Confédération, mais aussi les cantons et les communes prélèvent des impôts. Quelques faits, chiffres et graphiques aident à comprendre le fonctionnement de ce système complexe.
Membre de l’association taxmenow, Johann Hug milite pour taxer davantage le fameux «pour cent le plus riche» au sommet de la pyramide. Il a longtemps ignoré qu’il en faisait lui-même partie.
Certaines localités touristiques de montagne manquent de plus en plus de logements pour les familles et les personnes qui y travaillent. Pontresina (GR) est l’une d’elles. Une nouvelle taxe pour «résidentes et résidents secondaires» vise à préserver la vie du village. Nora Saratz Cazin, présidente de la commune, explique la démarche.
À l’origine, les impôts servaient surtout à maintenir le pouvoir d’un État. Mais depuis le 20e siècle, la lutte contre les crises et la misère sociale est passée au premier plan. Comment est né le système fiscal moderne en Suisse? Quels ont été les événements déterminants? Et de quoi sera fait l’avenir?
En Suisse, difficile d’acquérir un bien immobilier avec un salaire normal. Même les logements locatifs sont devenus hors de prix en maint endroit, malgré la frénésie de construction.
L’argent public est une denrée rare en Suisse, surtout en matière de dépenses sociales. L’une des raisons est la volonté de maintenir le déficit de l’État aussi bas que possible pour assurer la stabilité. Les adeptes de la théorie monétaire moderne y voient toutefois un mythe. Explications.
Les technologies d’abondance nous emmènent-elles vers un avenir de post-pénurie? Qu’adviendrait-il du système économique si tout était disponible en quantité illimitée?
«Pénurie»: sous nos latitudes, le mot fait florès dans les débats politiques et de société. Markus Tauschek, professeur en anthropologie culturelle, nous invite à réfléchir à notre façon de parler de la pénurie et d’instrumentaliser ce terme.
Quand tout renchérit, comme actuellement en Suisse, ce sont surtout les personnes proches du seuil de pauvreté qui en souffrent. Disposant d’un budget restreint, elles doivent se limiter au strict nécessaire. Beaucoup de gens préfèrent pourtant endurer des privations que solliciter l’aide publique.
Même dans ce paradis de l’industrie pharmaceutique qu’est la Suisse, de nombreux médicaments viennent à manquer. Lydia Isler-Christ, pharmacienne, nous explique comment elle remédie à la pénurie.
La pression et les contraintes temporelles posent de gros problèmes sociaux. Pour l’auteure Teresa Bücker, afin de les résoudre, nous devons répartir le temps plus équitablement et reconsidérer les tâches de soins. La remise en question du pouvoir est fondamentale à cet égard.
En ces temps où tout semble devenir de plus en plus rare, l’économiste Christian Arnsperger pense que nous devrions redéfinir la prospérité. Dans cette entrevue, il plaide en faveur de la suffisance, applicable aussi bien aux personnes qu’aux entreprises.
À Spiez et Steffisbourg, la fondation d’utilité publique Solina dirige trois institutions de soins de longue durée ainsi que cent appartements avec prestations. Pour remédier à la pénurie de personnel qualifié, elle s’efforce de satisfaire ses collaboratrices et collaborateurs.
Pas question de braquer une banque, mais plutôt de chercher l’équilibre entre travail et loisirs, car le temps est précieux. Pour la BAS, l’engagement professionnel et la satisfaction personnelle tiennent à cette condition: avoir un emploi qui contribue à donner un sens à la vie et qui laisse du temps pour la famille, les activités privées et la formation continue.
L’énorme consommation de ressources en Suisse dégrade l’environnement et le climat. La transition vers l’économie circulaire peut y remédier, tout en ouvrant de nouvelles perspectives. Où les entreprises et la société en sont-elles dans cette transformation?
La Suisse a une énorme empreinte écologique. En modifiant nos propres habitudes de consommation, nous pouvons notablement améliorer la situation, mais par où commencer? Bettina Höchli, spécialiste des sciences comportementales à l’Université de Berne, esquisse quelques pistes.
Aux quatre coins de la Suisse romande, des cafés d’un nouveau genre ont vu le jour: les repair cafés. On n’y vient plus exclusivement pour déguster un espresso, mais aussi pour faire réparer son fer à repasser ou son grille-pain et pour se rencontrer, bien sûr.
Le bureau berlinois de design Mifactori élabore des produits, des méthodes, des campagnes et une formation à l’économie circulaire durable. Lars Zimmermann, son initiateur, explique pourquoi nous devons changer complètement notre approche du design et ce que cela a à voir avec les jouets.
Depuis peu, un article sur la circularité figure dans la Constitution du canton de Zurich, et la ville a adopté une stratégie appropriée avec « Circular Zürich ». Comment en est-on arrivé là ? Qu’est-ce que cela implique dans la réalité ? Et que peuvent faire la ville et le canton pour réussir leur transition ?
En Suisse, près d’un tiers de la nourriture finit à la poubelle. La fondation environnementale Pusch et la Confédération veulent y remédier, avec l’objectif ambitieux de réduire de moitié le gaspillage alimentaire d’ici 2030. Où intervenir pour lutter contre ces pertes colossales ?
Le service universel en matière de trafic des paiements devrait être garanti dans toute la Suisse. Or, près d’un pour cent de la population ne peut accéder aux droits et prestations de base que proposent les banques et la Poste.
Permettre à davantage de personnes d’accéder à des services financiers sûrs contribue à lutter contre la pauvreté dans le monde. Toutefois, cela ne se limite pas à pouvoir ouvrir un compte ou obtenir un crédit: l’éducation financière est aussi nécessaire. Deux exemples – l’un au Bangladesh, l’autre au Paraguay – illustrent l’importance du rôle des banques en la matière.
Le microfinancement est important aussi en Suisse. Si l’on en croit l’intérêt vis-à-vis des offres de financement et de conseil de l’association GO! et de la fondation Arbeitsrappen, les personnes qui aimeraient créer leur petite entreprise dans notre pays ne disposent pas toujours des fonds propres nécessaires.
Toujours plus de services financiers deviennent numériques. Cela peut permettre à des personnes qui vivent avec un handicap de recouvrer liberté et autodétermination, pour autant qu’aucun obstacle informatique ne se mette en travers de leur chemin.
Au Kenya, M-Pesa a révolutionné le quotidien de millions de personnes. Ce système de paiement mobile simplifie l’accès aux ressources financières, en particulier pour les femmes. Son fournisseur en profite grandement, lui aussi.
Conseillère en placement à la BAS, Monika Gilgen-Keller travaille bénévolement depuis treize ans pour la coopération au développement en Éthiopie. Elle veille à ce que les orphelin-e-s éthiopien-ne-s du village d’enfants Elshadai puissent vivre dignement dans leur pays d’origine.
À notre époque, beaucoup d’enfants grandissent dans un environnement urbain où la circulation intense restreint leur liberté de mouvement. Les offres pédagogiques en pleine nature se multiplient donc. Eva Helg en dirige une, et elle nous explique pourquoi la forêt est si propice à l’apprentissage et au développement.
Ici ou ailleurs, les villes misent sur la plantation d’arbres à grande échelle pour atténuer les effets des changements climatiques. Ambitieux, les plans d’action se heurtent cependant aux conflits d’intérêts liés aux différents usages dans l’espace public.
lles ont donc lancé un événement qui se veut fédérateur et porteur d’espoir: La Marche Bleue, laquelle se déroulera du 1er au 22 avril de Genève à Berne.
Crise climatique, migration, inégalité des chances, inclusion, évolution démographique ou scission croissante de la société : l’entrepreneuriat social axé sur l’impact aborde ce type de défis sociétaux. Pour la deuxième fois depuis 2020, l’association nationale SENS Suisse s’est penchée sur l’évolution de ce secteur dans notre pays.
Partout dans le monde, des personnes s’engagent contre la catastrophe climatique ainsi que pour un monde meilleur et plus juste. Cela exige souvent un gros investissement personnel et la confrontation avec une résistance acharnée. moneta a posé ces questions à six activistes de Suisse et de Grande-Bretagne.
La cinquième édition du certificat d’études avancées « Bonheur dans les organisations », proposé par l’association Eurasia et la HEG Genève, démarre bientôt. Comment s’enseigne le développement des conditions au bonheur ?
Mathias Binswanger est l’un des plus célèbres détracteurs de la croissance en Suisse. Ce professeur d’économie n’aborde pas le problème uniquement sous l’angle écologique, car pour lui, la croissance est fortement liée au bonheur. Et aussi au malheur propagé par une économie qui croît inutilement.
Mathias Binswanger est l’un des plus célèbres détracteurs de la croissance en Suisse. Ce professeur d’économie n’aborde pas le problème uniquement sous l’angle écologique, car pour lui, la croissance est fortement liée au bonheur. Et aussi au malheur propagé par une économie qui croît inutilement.
En novembre dernier, les élu-e-s du Grand Conseil vaudois ont adopté un postulat qui vise à remplacer le PIB par le «Bonheur vaudois brut». Ce résultat surprenant, obtenu à une courte majorité, montre que même la droite reconnaît l’intérêt de la réflexion. Un projet similaire est à l’étude à Genève.
Nadja Buser travaille pour Helvetas et elle est curatrice de l’exposition itinérante « Global Happiness ». En entrevue avec moneta, elle explique ce qu’est le bonheur durable et en quoi il est désirable.
Vu le prix élevé de l’énergie, les gens ont peur de grelotter cet hiver et se remettent à utiliser leur bon vieux poêle à bois. De quoi donner beaucoup de travail, mais aussi de soucis au maître-ramoneur Walter Tanner. Discussion sur la chaleur en période de pénurie, sur le tournant énergétique et le fait de porter bonheur.
À la demande du gouvernement britannique, l’économiste Tim Jackson a rédigé en 2009 le rapport « Prospérité sans croissance ». Un thème que Tim Jackson évoque de nouveau dans son dernier livre, sous un angle philosophique cette fois.
Travailler dans les limites planétaires ? Un exemple avec le revenu de transition écologique, en cours d’expérimentation en France et en Suisse.
C’est en plein champ que nous rencontrons Livia Matthäus, cofondatrice et coresponsable de projet de la coopérative maraîchère plankton. Dans ses cultures, tout près de Bâle et Riehen. Ici, un grand potager en agriculture solidaire a germé sur ce qui a longtemps été un simple pré.
Dire adieu à la croissance économique perpétuelle représente un gros défi pour l’économie et la société. Entrevue avec Irmi Seidl, économiste et chercheuse de premier plan en matière de post-croissance.
Il y a cinquante ans, le Club de Rome publiait son rapport, intitulé « Les limites à la croissance ». Réédité à plusieurs reprises, il s’est vendu à des millions d’exemplaires depuis lors. Cet essai scientifique plutôt austère a connu un destin étonnant. Voici pourquoi.
Dans la tradition culturelle occidentale, la croissance a (presque) toujours une connotation positive. Et en imaginant son contraire, nous pensons surtout catastrophe, krach, effondrement. Nous devons juguler la peur de la non-croissance.
Près de l’arrêt de bus, une boutique abrite un automate à monnaies numériques. Un vieux copain se spécialise en offres financières décentralisées. Et une amie a vu ses économies fondre avec le bitcoin. Mais que se passe-t-il actuellement autour de moi, avec l’argent ?
Les paiements numériques sont en plein essor. Le point sur la valeur des données exploitées et le rôle insignifiant des cryptomonnaies avec la sociologue Antonia Steigerwald.
moneta a rencontré Peter Schmid, spécialiste des coopératives d’habitation. Il explique comment les maîtres d’ouvrage privés et coopératifs peuvent empêcher que leurs projets de rénovation de bâtiments se réalisent au détriment des personnes socialement vulnérables.
Le lancement, en 2017, du léman électronique grâce à une technologie blockchain constitue une véritable révolution pour les monnaies locales. L’association Monnaie Léman compte sur cette avancée pour établir un modèle économique à même de financer la transition sociale et écologique de l’arc lémanique.
Dans notre pays, transformer le bâti peut menacer l’équilibre social. On le voit surtout dans les villes, où sont démolis de plus en plus d’immeubles et de lotissements de logements abordables. Comment en est-on arrivé là et comment les communes peuvent-elles y remédier?
Pour l’architecte Mariette Beyeler, les maisons individuelles représentent un vaste potentiel inexploité. Transformer: tel est le mot qui incite cette visionnaire à informer et inspirer sans répit communes et propriétaires.
Les méthodes des zadistes s’apparentent à du squat. Leurs revendications, en revanche, vont bien au-delà du droit à un logement abordable. Que défendent-elles et ils ? Contre qui ? Quelques réponses à Clendy-Dessous à Yverdon-les-Bains, une ZAD écourtée en décembre 2021.
Sur les quelque 50000 exploitations agricoles restantes en Suisse, plus de 70 se sont converties à l’agriculture végane ces dernières années. Elles renoncent à élever et à mettre à mort des animaux dits «de rente». Promenade avec Sarah Heiligtag, initiatrice du mouvement, éthicienne et agricultrice.
De nombreuses initiatives pour le bien-être animal ont vu le jour, en Suisse alémanique surtout. À l’œuvre, des associations spécialisées dans la protection des animaux, d’un côté et de l’autre, des militant-e-s qui veulent dépasser le choix individuel lié à l’alimentation végétale. Leurs buts convergent: amener la cause animale dans le débat politique.
Chevaux, chiens, chèvres, cochons, ânes, poules, enfants et adultes humains cohabitent sur le grand domaine de l’école-atelier Shanju, installée à Gimel, dans le Parc naturel régional Jura vaudois. Sa fondatrice, Judith Zagury, dirige également le Shanju-Lab, le pôle de recherche scientifique et de création artistique avec les animaux.
La Silicon Valley est le moteur de l’économie à la demande (ou «gig economy») mondiale. Uber, DoorDash ou Amazon mettent tout en œuvre afin de promouvoir leur vision du travail. Fortes d’un trésor de guerre colossal, elles n’ont aucun scrupule à réprimer les conflits sociaux.
En décembre dernier, les autorités genevoises ont contraint les plateformes de transport de personnes et de livraison – telles qu’Uber, Smood et Cie – à engager les «fausses indépendantes et faux indépendants» qui utilisent leurs services. Les entreprises concernées déjouent pourtant les décisions de justice.
Les syndicats mettent en garde contre la précarisation du travail à la demande. Il n’existe pas de chiffres concrets sur l’ampleur de cette nouvelle forme d’activité, mais elle est assurément en pleine expansion.
Les indépendant-e-s n’ont jamais eu droit à l’assurance chômage. L’économie à la demande les rend-elle encore plus précaires? Mathias Binswanger, économiste, en est convaincu et cherche une solution.
La Ville de Lausanne a élaboré un plan climat ambitieux: interdiction des voitures à moteur thermique et réduction de la moitié du trafic individuel motorisé d’ici à 2030. En a-t-elle vraiment les moyens? La Municipalité affiche une volonté inébranlable, mais les défis sont colossaux.
Au 20e siècle, l’automobile promettait une grande liberté individuelle: pouvoir s’évader partout et en tout temps, voilà ce qui faisait rêver les foules. Alors que la face sombre de ce rêve se révèle toujours plus, les mentalités changent progressivement. La nouvelle liberté se vit sans voiture plutôt qu’avec.
À Paris, Gand et Barcelone, les autorités poursuivent d’ambitieux projets visant à se libérer au moins partiellement du trafic automobile. Comment s’y prennent-elles?
Peu après la crise pétrolière de 1973, des étudiant-e-s en ingénierie de Berthoud ont lancé une initiative populaire nationale pour douze dimanches sans voiture par an. Le peuple l’a rejetée, mais aujourd’hui elle paraît presque visionnaire. Qu’en reste-t-il ?
Monika Litscher dirige l’association Mobilité piétonne Suisse. Son objectif: que l’humain puisse vivre au cœur de l’espace public.
Venise est belle, Venise est bondée, mais surtout, Venise est la seule ville du monde vraiment sans voiture. Que peut nous apprendre la Sérénissime en matière de mobilité ? Cette exception urbanistique est-elle un bien ou un mal ? Enquête sur place, dans le centre historique et sur le continent.
Superar Suisse propose une formation musicale à des enfants de familles socialement et économiquement défavorisées. La pandémie menace l’existence de cette association unique en son genre. Les mois à venir diront si la musique s’arrêtera.
Comment apprendre aux enfants et adolescent-e-s à gérer l’argent de manière responsable? Et comment leur éviter de tomber plus tard dans le piège de la dette? Il est important que les parents montrent l’exemple, mais cela ne suffit pas.
Dans notre pays, un enfant sur dix grandit dans la pauvreté. Les prestations familiales complémentaires constituent un remède efficace, mais à ce jour, seule une petite poignée de cantons en propose. Et la résistance est vive contre une introduction à l’échelle nationale.
L’argent est un outil polyvalent: on peut l’économiser, le dépenser ou s’en servir pour aider autrui. Les bases de la générosité ou de l’avarice d’une personne sont créées dès son enfance, comme l’explique Gerald Hüther, neurobiologiste et auteur.
Ce n’est qu’un jeu! Penchons-nous sur l’histoire étonnante de l’un des jeux de société les plus célèbres au monde. Qui oserait affirmer aujourd’hui que les enfants doivent apprendre à quel point les monopoles sont dangereux?
Comment est-ce que les parents parlent d’argent et de consommation, aussi bien d’un point de vue pratique que moral? Petite enquête auprès de quelques mères et pères.
Nika Dubrovsky et l’économiste Michael Hudson préparent un livre sur l’argent, dans une série qui présente des sujets complexes aux enfants. L’idée est née de la collaboration de Nika Dubrovsky à l’ouvrage «Dette: 5000 ans d’histoire» écrit par son mari David Graeber, récemment décédé.
L’initiative de Rothenthurm a ancré la protection des marais dans la Constitution en 1987. Elle marque une étape importante dans la législation helvétique sur la protection de la nature et de l’environnement. Comment la jurisprudence a-t-elle évolué depuis lors? En jetant un coup d’œil dans le passé avec l’avocat Martin Pestalozzi, nous pouvons voir des succès majeurs, mais aussi tout ce qui reste à accomplir.
En Suisse, des biotopes précieux comme des haies et des murs en pierres sèches disparaissent continuellement, alors qu’ils sont indispensables à la biodiversité et protégés par la loi. Barbara Fierz, responsable de Pro Natura Glaris, montre ce qui se passe dans son canton pour expliquer ce déclin.
Malgré les lois existantes sur la protection de l’environnement, on continue de voir s’empoisonner l’eau, le sol et les insectes, ou disparaître des biotopes précieux. Le droit suisse de l’environnement est-il efficace? Entretien avec Cordelia Bähr, avocate.
Les êtres humains et les entreprises ne devraient plus être les seuls à pouvoir aller au tribunal, mais également le loup, le glacier d’Aletsch ou encore le Rhin. Voilà ce que demandent des activistes et des philosophes de l’environnement. Incompatible avec notre système juridique, estime le Conseil fédéral.
La crise climatique et l’extinction des espèces encouragent activistes du climat et écologistes à doter la nature de ses propres droits. Cette idée, le juriste et philosophe Christopher D. Stone l’a formulée pour la première fois en 1972.
Des voix s’élèvent tout autour de la planète pour reclamer la reconnaissance par la Cour pénale internationale du crime d’écocide. Derrière cette notion juridique encore floue se cache un enjeu de taille: juger les responsables de la destruction massive des écosystèmes à l’échelle mondiale. Est-ce la bonne voie?
La Convention sur le mercure est entrée en vigueur il y a trois ans. Bien qu’imparfait, cet accord international est une première étape essentielle vers la protection de l’humanité et de l’environnement contre ce métal lourd hautement toxique. La convention a aussi servi de modèle à l’Accord de Paris sur le climat.
Franz Perrez a chapeauté les négociations pour la Convention de Minamata et il dirige aussi la délégation suisse dans les discussions sur le climat à l’ONU. Il nous parle des similitudes et différences entre la Convention sur le mercure et l’Accord de Paris sur le climat.
Malgré la loi fédérale sur la protection des eaux, les cantons en font trop peu pour revitaliser ruisseaux et rivières. La Confédération manque de personnel... et de moyens de pression.
Rosmarie Wydler-Wälti est coprésidente de l’association Aînées pour la protection du climat, qui a lancé une action en justice pour exiger du Conseil fédéral une politique climatique plus stricte. Déboutées en Suisse, les plaignantes s’adressent maintenant à la Cour européenne des droits de l’Homme, à Strasbourg.
Des projets audacieux bousculent les logiques du marché de l’art et rapprochent les œuvres du budget du grand public. Supermarché, Picasso mutualisé, tokenisation: une démocratisation de l’art ou du marché? La question est posée.
Comment gagner sa vie en Suisse en tant qu’artiste? Deux créatrices et un créateur de générations différentes donnent leur avis sur la façon de concilier art et famille, emplois alimentaires et soutien public, cours de «business» dans les hautes écoles et difficulté de fixer la valeur objective d’une œuvre artistique.
L’écart de revenu est énorme dans les arts visuels: les rares super-vedettes contrastent avec la majorité, qui gagnent peu d’argent et dont les conditions de travail sont souvent précaires. Une explication à cela est la spéculation qui envahit l’art et empêche la fixation d’honoraires. Toutefois, une amélioration se dessine.
Pourquoi l’art est-il hors de prix? Et comment se fait-il que le négoce de l’art, activité longtemps pratiquée en coulisses, soit devenu une industrie mondiale? En analysant son histoire, on découvre que l’art a besoin de l’argent, et inversement.
L’instabilité des marchés financiers rend les œuvres d’art de plus en plus attrayantes en tant qu’objets d’investissement. Elles sont aussi idéales pour blanchir de l’argent ou frauder le fisc. Les ports francs y contribuent dans une large mesure.
L’art (contemporain) déteste autant qu’il l’aime jouer avec l’argent. Une sélection subjective d’œuvres des cent dernières années montre bien la relation difficile, mais inspirante entre l’art et Mammon.
Que faire quand on se refuse à donner une valeur monétaire à son art, mais que beaucoup de gens veulent en connaître le prix ? Claudia Nicolussi et son partenaire ont trouvé une solution aussi simple que parfois dérangeante.
Le sociologue et auteur allemand Harald Welzer en est convaincu: pour changer de système, on doit pouvoir imaginer un avenir meilleur. Ce spécialiste de l’évolution sociétale voit des raisons d’avoir confiance. Il oppose la force productive des rêves au décalage entre nos connaissances et nos actions.
Des quartiers, parfois des villages entiers, ont accolé le mot «transition» à leur nom. Une manière de montrer que les citoyen-ne-s qui se sont groupé-e-s sous cette appellation se mettent en route vers un avenir où sobriété et autonomie riment avec liberté, indépendance et résilience. Entretien avec des membres du Réseau Transition Suisse romande.
Quelles histoires nous permettront d’imaginer un avenir meilleur, plus juste et moins oppressant? Les réponses de quelques futurologues, dont Per Grankvist, premier conteur officiel de la Suède, ou Andrew Hudson, représentant de ce nouveau genre de science-fiction qu’est le solarpunk.
Sensibiliser les enfants à la crise climatique et à l’extinction des espèces sans les effrayer, voilà qui est important, mais pas facile. Car la peur et l’abattement peuvent augmenter tout autant que la température moyenne de la planète.
Peut-on user de moyens très différents pour aller vers un monde plus vert et plus durable ? Entre le vert clair et le vert foncé, les tendances oscillent entre confiance solide et foi en l’innovation et des perspectives très sombres, pour ne pas dire apocalyptiques. Comment ces mouvements tentent-ils d’amorcer la transition ?
Pour le théologien Ueli Wildberger, un changement de système s’impose, mais peut aboutir seulement à condition d’être porté par une large base. Il y travaille depuis plus d’un demi-siècle et ne perd pas espoir.
Les changements climatiques peuvent transformer les millionnaires en militants. Comme les héritiers Meili qui, depuis quelque temps déjà, investissent dans des projets qu’ils jugent socialement pertinents. Ou comme Tobias Rihs, devenu multimillionnaire par héritage.
Hériter d’une fortune contrevient au principe du mérite, mais il y a d’autres ambivalences liées à l’héritage. Voici un essai sur l’envie, l’équité et les considérations sentimentales quant à l’impôt sur les successions. L’on s’y intéresse aussi à l’héritage en tant que tabou et délit relationnel.
Les héritages dégénèrent souvent en conflits. Thomas Geiser, spécialiste en droit, sait bien que cela peut survenir dans n’importe quelle famille. Avec la révision actuelle de la loi sur les successions, le sujet redevient une priorité dans le programme politique.
De l'Emmental aux Indes : un panorama interculturel révèle comment des personnes de cultures différentes abordent le thème de l'héritage de manière variée.
La répartition des héritages et donations est très inégale en Suisse : les couches sociales privilégiées de la société reçoivent une part disproportionnée des fortunes héritées. Une taxation plus élevée des successions permettrait d’atténuer ce déséquilibre et de promouvoir l’égalité des chances.
L’ampleur des fortunes héritées augmente à toute vitesse. On l’estime à 95 milliards de francs pour cette année. Nombre d’observatrices et d’observateurs voient dans cette évolution une aggravation des disparités financières. Ce n’est toutefois pas forcément le cas.
Les legs sont une source de revenus qui compte de plus en plus pour les organisations d’utilité publique. Le nouveau droit successoral, bientôt débattu au Conseil national, pourrait renforcer cette tendance.
Ulrike Langbein est experte en sciences culturelles. Elle analyse les objets de famille en percevant la succession comme une pratique culturelle. Outre la transmission de biens matériels, ce processus révèle des valeurs fondamentales de notre société.
Les PME sont de plus en plus nombreuses à se distancier de la hiérarchie classique. Si les nouvelles formes d’organisation sont exigeantes pour le personnel, elles lui accordent aussi une plus grande liberté. Quand on a travaillé de cette façon, pas question de revenir en arrière!
L’exploitation est toujours de mise dans l’industrie de la mode, comme le montre la dernière évaluation de Public Eye: sur quarante-cinq entreprises interrogées, une seule a pu démontrer de manière crédible que le personnel de ses producteurs touche un salaire vital. Il s’agit de Nile, entreprise de taille moyenne établie au bord du lac de Bienne.
L’innovation est le moteur de notre économie. Elle oblige les entreprises à se positionnertrès clairement sur les valeurs qui guident leurs choix commerciaux. Entretien avec Johan Rochel, cofondateur d’Ethix, un laboratoire qui accompagne les entreprises vers une innovation plus durable.
Au travail, de nombreuses personnes souffrent d’une culture d’entreprise contraignante, dans laquelle elles manquent de confiance et de liberté créative. Pour sortir de cette situation, on peut se mettre à son compte... et essayer de faire mieux en tant que patronne ou patron.
De nombreuses personnes s’efforcent de répondre aux attentes et courbent l’échine pour mener leur carrière professionnelle. Cela les maintient bien en deçà de leurs potentialités.
Des évolutions rapides sont nécessaires pour limiter les changements climatiques, mais qui doit les entreprendre? Pour répondre à cette question, Ivo Wallimann-Helmer évoque les devoirs des États, la justice, les acquis libéraux ainsi que les bons et mauvais côtés de la démocratie.
Le nouveau conseiller d’État zurichois Martin Neukom s’est clairement engagé en faveur de l’objectif zéro net. Et il occupe une position clé pour l’atteindre: directeur des travaux publics. Il évoque avec moneta la réorientation de la politique climatique cantonale.
L’efficacité, donc le succès économique: voilà ce que promet le concept d’organisation scientifique du travail (ou scientific management). Mis au point il y a cent ans pour accroître la productivité dans l’industrie, il façonne plus que jamais nos milieux de travail et de vie.
Christoph Meili calcule ce que d’autres préféreraient ignorer: l’impact de notre consommation sur l’environnement… et sur la postérité.
Les directives de labels comme le Bourgeon ou Demeter définissent la qualité d’un produit. Leur plus précieux atout est la confiance qu’on leur accorde. Mais qu’est-ce que cela veut vraiment dire?
L’égalité financière est loin de régner en Suisse, où les femmes gagnent chaque année 108 milliards de francs de moins que les hommes. L’économiste Mascha Madörin évoque les raisons et les conséquences de cet énormeécartde revenus, ainsi que les façons d’y remédier.
Quels que soient leur âge, leur condition sociale, leur sensibilité politique ou leur orientation sexuelle, des milliers de femmes feront grève le 14 juin 2019. Ce qui les rassemble? Une volonté de s’unir contre le harcèlement, les discriminations et les violences subies.
La Suisse a inscrit l’assurance maternité dans sa constitution en 1945, mais il lui a fallu soixante ans pour la concrétiser. Aujourd’hui encore, en comparaison internationale, elle est très mal placée pour donner des leçons en matière de conciliation entre vie familiale et professionnelle. Explications d’Elisabeth Joris, historienne.
Difficile de trouver un domaine où la différence de revenu entre les genres serait plus marquée que dans le football professionnel. La footballeuse Lia Wälti connaît bien le sujet, et elle se sent privilégiée.
Investir la question de la reproduction sociale est un défi que le mouvement féministe a intérêt à relever. Le mouvement de la décroissance s’est emparé de certains travaux éco-féministes pour enrichir leurs perspectives anti-productivistes.
Conseillère nationale socialiste et économiste, la Zurichoise Jacqueline Badran est sans doute la critique la plus éminente du secteur immobilier. Elle explique comment la propriété foncière peut générer des milliards de bénéfices sans fourniture de prestations.
Une forte fièvre qui aurait frappé la Suisse, et rien de plus: voilà comment beaucoup de monde perçoit la crise financière de 2008. Elle a pourtant profondément touché notre pays, lui aussi, comme le démontre une enquête menée auprès de professeur-e-s d’économie, d’ONG et de syndicats.
«Cleveland contre Wall Street» est un documentaire sur un procès qui n’a jamais eu lieu. Le cinéaste lausannois Jean-Stéphane Bron a mis en scène l’action en justice que la ville de Cleveland...
De nombreuses banques oublient leur mission sociale, regrette James Vaccaro, responsable du développement stratégique de la Triodos Bank. Il estime néanmoins que le secteur financier pourrait bientôt devenir véritablement durable. Il montre comment dans un livre blanc.
La crise financière a aussi été une crise des méthodes financières, tout particulièrement en ce qui concerne la gestion des risques. A l’origine, ce sont des commerçants prudents qui ont introduit...
Il y a trois ans, la journaliste Alice Kohli est passée du quotidien Neue Zürcher Zeitung (NZZ) à l’ONG Public Eye. Ses recherches sont délicates, exigeantes et efficaces.
Elias Studer, a mené la campagne cantonale schwytzoise de l’initiative pour la transparence des Jeunes socialistes. Avec succès, puisqu’elle a été acceptée en mars 2018.
L’ancien haut dirigeant Klaus Wiegandt a pris un tournant radical voilà 20 ans en s’engageant contre le changement climatique.
Les grèves restent rares en Suisse. Pourtant, depuis le tournant du millénaire, les conflits sociaux sont en nette augmentation. Pas seulement dans la construction et l’industrie, mais dans tous les secteurs d’activité.
Ralf Bongartz a fait du courage son métier. Il travaille comme entraîneur indépendant pour la prévention, le courage civique et la gestion des conflits. Bien qu’il ait été policier, lui-même...
«La crise actuelle n’est pas seulement écologique. C’est notre intériorité qui va mal.» Michel Maxime Egger de l’ONG Pain pour le prochain développe des formations et conférences pour renouer avec la dimension sacrée de l’être humain et de la nature.
L’association Superar Suisse soutient depuis cinq ans des enfants et ados d’origines diverses, au moyen d’un programme musical haut de gamme. L’engagement est le seul prérequis pour y participer.
«Le bonheur national brut est plus important que le produit nationalbrut.» Cette affirmation marque la vie économique et culturelle du Bhoutan depuis plus de quarante ans.
En cinq portraits, des femmes et des hommes exerçant différents métiers disent ce qui leur plaît dans leur travail.
Le politologue et sociologue Roland Benedikter a écrit, en 2011, un livre essentiel sur l’activité bancaire sociale (ou «Social Banking»). De quelles banques s’agit-il, que proposent-elles et quel avenir M. Benedikter leur prédit-il?
La question de la mobilité se réduit souvent à ses composantes mesurables en minutes et en kilomètres, ce que déplore Vincent Kaufmann...
Comment des personnes aveugles ou malvoyantes peuvent-elles se déplacer seules en ville ? Il est possible de le découvrir en visitant Zurich avec des guides aveugles et malvoyant-e-s.
Il nous paraît normal que les voitures dominent l'espace public et qu'elles limitent la liberté de mouvement des autres usagères et usagers de la circulation. Pourtant, il n'en a pas toujours été ainsi.
Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, des lunettes permettent d'accéder à des mondes virtuels. Les séjours prolongés dans cette réalité parallèle nous marquent, car ils influencent notre perception du monde véritable.
Dans notre culture, penser, apprendre et rester immobile semblent indissociables. Au point de nous faire oublier que l'activité physique agit favorablement sur la mobilité intellectuelle.
Notre société accorde une grande importance à la mobilité, mais pourquoi ? L'immobilité ne vaut-elle pas mieux?