La mobilisation des jeunes grévistes aide les adultes à mieux saisir ce que la science répète depuis un bon moment déjà: le réchauffement climatique ne doit pas dépasser 1,5 degré par rapport au niveau préindustriel. Pour y parvenir, nous devons impérativement ramener à zéro nos émissions de gaz à effet de serre, et cela implique d’arrêter totalement d’extraire et de consommer charbon, pétrole brut et gaz naturel. Nous devrons en outre retirer une grande quantité de CO2 de l’atmosphère. Mais comment vivre, habiter, travailler, voyager sans combustibles fossiles? Autrement dit: comment décarboner notre économie et notre mode de vie?
Dans ce moneta, nous donnons la parole à différentes personnes qui s’intéressent de près à la question.
Martin Neukom, par exemple: l’élection de ce politicien Vert au conseil d’État zurichois a créé la surprise au printemps dernier. Directeur cantonal des travaux publics et responsable de la politique climatique, il porte les espoirs du mouvement en faveur du climat. Ou I
vo Wallimann-Helmer, éthicien du climat et de l’environnement à l’Université de Fribourg, qui étudie la façon dont les mesures drastiques de protection du climat, devenues incontournables, peuvent être socialement équitables et compatibles avec nos acquis libéraux.
Christian Zeyer est convaincu que l’objectif «zéro net» est techniquement atteignable. L’association Swisscleantech, qu’il dirige, représente un nombre toujours plus élevé d’entreprises suisses engagées pour un avenir neutre en CO2. Nous en invitons deux dans les pages suivantes:
Energie 360°, le fournisseur zurichois de gaz qui s’est récemment réorienté vers les énergies renouvelables, et
Younergy, pionnier romand du solaire, qui se lance à la conquête de la Suisse alémanique en posant des installations photovoltaïques sur des centaines de maisons individuelles.
Je suis très heureuse que
deux jeunes en faveur du climat s’expriment dans ce moneta. Anika Brunner et Dominik Waser échangent leurs points de vue avec Martin Rohner et Michael Diaz, de la
Banque Alternative Suisse (BAS), sur plusieurs sujets: responsabilité des banques en matière de politique climatique, investissements dans le charbon et le pétrole, désinvestissements, et ce que la BAS pourrait faire encore mieux.
Katharina Wehrli, rédactrice en cheffe