À la demande du gouvernement britannique, l’économiste Tim Jackson a rédigé en 2009 le rapport « Prospérité sans croissance ». Un thème que Tim Jackson évoque de nouveau dans son dernier livre, sous un angle philosophique cette fois.
Comment réussir la transition vers un système économique respectueux de l’environnement et de la société?
Illustrationen: Claudine Etter
À la demande du gouvernement britannique, l’économiste Tim Jackson a rédigé en 2009 le rapport « Prospérité sans croissance ». Un thème que Tim Jackson évoque de nouveau dans son dernier livre, sous un angle philosophique cette fois.
Travailler dans les limites planétaires ? Un exemple avec le revenu de transition écologique, en cours d’expérimentation en France et en Suisse.
La croissance devrait être synonyme de prospérité, mais elle entraîne surtout le saccage de la planète. Les partis rose et vert sont unanimes : nous avons besoin d’une politique qui découple prospérité et croissance, tout en étant socialement durable. Pas si simple !
Le système monétaire actuel permet une croissance économique qui ne tient pas compte des coûts sociaux et écologiques, avec des conséquences catastrophiques pour l’humain et l’environnement. L’économiste Christian Arnsperger propose donc de changer de système.
C’est en plein champ que nous rencontrons Livia Matthäus, cofondatrice et coresponsable de projet de la coopérative maraîchère plankton. Dans ses cultures, tout près de Bâle et Riehen. Ici, un grand potager en agriculture solidaire a germé sur ce qui a longtemps été un simple pré.
Dire adieu à la croissance économique perpétuelle représente un gros défi pour l’économie et la société. Entrevue avec Irmi Seidl, économiste et chercheuse de premier plan en matière de post-croissance.
Il y a cinquante ans, le Club de Rome publiait son rapport, intitulé « Les limites à la croissance ». Réédité à plusieurs reprises, il s’est vendu à des millions d’exemplaires depuis lors. Cet essai scientifique plutôt austère a connu un destin étonnant. Voici pourquoi.
Dans la tradition culturelle occidentale, la croissance a (presque) toujours une connotation positive. Et en imaginant son contraire, nous pensons surtout catastrophe, krach, effondrement. Nous devons juguler la peur de la non-croissance.
Dans son nouveau rapport, le Club de Rome appelle les pays industrialisés à faire des investissements colossaux dans les énergies renouvelables.
La Banque Alternative Suisse s’engage pour une économie post-croissance, sans en appliquer elle-même les principes. Ce n’est pas forcément une contradiction pour Etienne Bonvin. Il y travaille dont vingt au sein de la direction générale.
D’abord spécialisée dans la gestion des déchets, cette entreprise familiale genevoise a élargi son champ d’action. Elle ouvre une nouvelle voie en imaginant des façons de se développer tout en ménageant les ressources et en préservant l’environnement.
Voilà un coup dur, pour ne pas dire tordu: en juillet dernier, le Parlement européen a ouvert la porte à l’intégration du nucléaire et du gaz parmi les énergies respectueuses du climat, dans la taxonomie de l’UE. La Banque Alternative Suisse déplore vivement cette décision.
Basé entièrement sur les énergies renouvelables, le réseau électrique du futur devra gérer et harmoniser en permanence l’offre et la demande. La jeune entreprise Aliunid a mis au point un système qui fait «respirer» le réseau électrique.