Apprendre à gérer l’argent, sortir de sa dépendance, intégrer la vie professionnelle et y prendre pied: le soutien de la fondation Start Again couvre, si nécessaire, toute une chaîne d’éléments imbriqués. Pour l’illustrer, Timo Gähler donne l’exemple d’Anna (prénom modifié), jeune cliente alcoolique: «Nous l’avons accueillie au centre de jour MOVE afin de gérer ensemble son intégration professionnelle et d’organiser sa structure quotidienne.» La dépendance d’Anna a plusieurs fois entravé ce processus, mais il a finalement été possible de lui trouver un stage avec la perspective d’un apprentissage, se souvient M. Gähler. Pendant son stage, Anna était accompagnée par une personne de chez MOVE spécialisée dans l’emploi. Des rechutes dans l’alcoolisme ont mis le contrat en péril. Anna a alors accepté de séjourner à MYPLACE et d’y suivre une thérapie. «Cela nous a permis de renforcer le soutien pendant la phase critique, surtout en soirée. Nous avons pu obtenir que l’employeur réduise la charge de travail d’Anna, grâce à quoi elle a pu suivre la thérapie à côté de son travail.» La jeune femme a peu à peu trouvé la stabilité et a pu emménager dans son propre appartement. Elle est restée sur le marché primaire de l’emploi tout au long du processus. Elle bénéficie aujourd’hui d’une thérapie ambulatoire et d’un accompagnement professionnel jusqu’à la fin de son apprentissage ou jusqu’à son premier emploi. Le parcours d’Anna avec Start Again montre qu’il faut bien plus qu’une impulsion pour prendre un nouveau départ: on a surtout besoin de persévérance et de surmonter les revers.
Informations supplémentaires (en allemand): stiftung-startagain.ch
Esther Banz est rédactrice-conceptrice indépendante.
Détails sur l'auteure