Actuellement, 5,1 pour cent des Helvètes ont une alimentation végétarienne, voire végétalienne, et une famille sur cinq ne mange de la viande qu’occasionnellement. L’essor des aliments végétaux se voit dans les supermarchés, où les substituts de viande, de fromage et de lait remplissent désormais des rayons entiers. Par exemple, la marque étasunienne Beyond Meat met dans le mille avec un succédané de viande composé de farine de pois transformée, d’huiles végétales et d’épices. On trouve ses produits en Suisse depuis deux ans, et l’action Beyond Meat a rejoint l’univers de placement de la BAS. Responsable de l’analyse des entreprises à la BAS, Markus Ott en explique la raison: «Nous avons besoin de telles protéines alternatives afin de diminuer la consommation de viande. Les aliments prêts à cuisiner comme ceux de Beyond Meat représentent une bonne solution.» Oatly, producteur suédois de boissons à base de céréales, est en cours d’évaluation par la BAS. Cette entreprise propose des substituts au lait de vache, objet de controverses sur le bien-être animal. Oatly est entrée en bourse en mai 2021. Elle est seulement la deuxième productrice d’aliments purement végétaux, après Beyond Meat, à avoir franchi le pas. Elle présente un modèle d’affaires comparable à celui de la société canadienne Sunopta, qui prépare des aliments végétariens en partie issus du commerce équitable, intégralement biologiques et sans OGM, pour les vendre dans le monde entier.