Écocide: la contraction du grec «oikos» (maison) et du latin «occidere» (tuer) désigne la destruction de notre maison commune, autrement dit la Terre. La lutte pour reconnaître le crime d’écocide monte en puissance à l’échelle internationale afin de pouvoir de juger et condamner les personnes, les États ou les entreprises qui déstabilisent les grands équilibres écologiques de la planète. L’enjeu? Une justice punitive, mais surtout préventive – et efficace dans le monde entier. Plusieurs initiatives nationales ont déjà vu le jour. En Allemagne, des activistes du groupe Extinction Rebellion ont bloqué début octobre l’accès au parlement, à Berlin, pour réclamer une loi sur l’écocide. En France, la Convention citoyenne pour le climat l’a inscrite dans les 149 mesures présentées cet été à son gouvernement.
Valérie Cabanes (prononcer Cabanès), une juriste française spécialiste des droits de l’homme et co-fondatrice du mouvement citoyen mondial «End Ecocide on Earth», s’est faite la porte-parole d’une cause pas toujours bien comprise. «Mais je suis patiente. Une cinquantaine d’années sont nécessaires pour faire évoluer les mentalités.» Ça tombe bien, la notion d’écocide a justement cet âge-là.