À l’occasion de la conférence sur le climat (COP27) qui s’est déroulée en Égypte, en novembre dernier, la Global Alliance for Banking on Values (GABV) a appelé le secteur financier à passer de la parole aux actes. Tant que les banques et institutions financières ne mettent pas enfin en œuvre ce qu’elles promettent depuis longtemps, leurs innombrables intentions d’agir contre les changements climatiques ne sont que de l’écoblanchiment (greenwashing).
Lors de la COP26 à Glasgow en 2021, l’industrie financière a pris de nombreux engagements publics en vue de la transition vers le zéro net. Et pourtant, un an plus tard, beaucoup de ces acteurs continuent de financer des combustibles fossiles, y compris de nouveaux projets pétroliers, gaziers et charbonniers. Un rapport récemment publié par Finance Watch montre que soixante des principales banques de la planète demeurent impliquées dans les combustibles fossiles, à hauteur d’environ 1,35 billion de dollars étasuniens. Plusieurs grandes banques des États-Unis ont rejoint la Glasgow Financial Alliance for Net Zero (GFANZ) pendant la COP26, il y a un an. Aujourd’hui, redoutant d’être poursuivies pour tromperie sur les objectifs climatiques, elles menacent déjà de se retirer de cette importante alliance mondiale qui vise un secteur financier zéro net