moneta: Sven Lidén, tu es entré au conseil d’administration de la BAS en 2013. Quels ont été les sujets brûlants depuis lors?
Sven Lidén Cette période a été marquée par des taux d’intérêt négatifs et nuls. Il a alors été très difficile d’atteindre la rentabilité, surtout dans une banque où les idéaux comptent davantage que les gros bénéfices. Mon rôle a consisté à attirer régulièrement l’attention sur la rentabilité nécessaire et à apporter mes compétences en matière de placements.
Qu’est-ce qui a changé à la BAS depuis 2013?
Elle a beaucoup grandi et elle est devenue économiquement très saine. Ses organes sont stables. Je pense qu’il reste encore beaucoup à faire dans le domaine des placements. Le Living Values – Balanced Fund que nous avons lancé voilà cinq ans témoigne de l’engouement pour de nouveaux véhicules de placement. Afin d’être rentables, ces derniers doivent atteindre 50 à 100 millions de francs. Or, notre fonds s’élève désormais à quelque 104 millions: une somme considérable pour une petite banque comme la BAS.
Qu’est-ce que ta participation au conseil d’administration de la BAS a apporté à ton activité de gestionnaire de fortune?
J’ai pu apporter beaucoup, en matière d’investissement durable, à mes activités dans le domaine du capital-investissement. À mes débuts, il n’y avait aucun critère environnemental, social et de gouvernance (ESG) dans ce domaine.
Aujourd’hui, tu prends ta retraite et vas vivre dans les Grisons.
Tout à fait. Je cède la place à de nouvelles personnes au conseil d’administration de la BAS. Cela permettra aussi à plusieurs membres de longue date de s’en aller de façon échelonnée. Et mon plus grand souhait est de voir d’autres banques nous imiter en matière de durabilité.