Les banques suisses ont une forte responsabilité dans la crise de l’environnement et des droits de la personne en Argentine. La Banque nationale suisse et UBS ont investi plus de 9 milliards de dollars dans des entreprises comme TotalEnergies, Chevron et Shell. Des sociétés très engagées dans des activités de fracturation dans la région de Vaca Muerta, où se trouve l’un des principaux gisements de pétrole et de gaz au monde. Malgré la crise climatique, l’État argentin veut en accélérer l’exploitation avec l’aide de grands groupes transnationaux. Il est prévu de construire un pipeline de six cents kilomètres pour transporter pétrole et gaz vers la côte atlantique avant leur exportation.
Le projet lèse aussi fortement les communautés indigènes locales, dont le territoire sera traversé par l’oléoduc. Faute de consentement de leur part, les activités d’extraction provoquent des déplacements forcés, la destruction de l’environnement, des problèmes de santé, la pollution de l’eau et une atteinte à la culture, selon le collectif BreakFree Suisse. Il affirme que les investissements de la BNS et d’UBS iraient à l’encontre du rejet de la fracturation par de nombreux cantons suisses. En question aussi, l’alignement de la BNS sur les valeurs helvétiques.