Les critères d’exclusion des principes de la politique de placement et de crédit s’appliquent à toute l’activité commerciale de la BAS. C’est là une particularité. Dans les autres banques, les critères d’exclusion ne valent souvent que pour le segment de produits «placements durables». Ils rejettent le plus souvent les entreprises impliquées dans la fabrication et le négoce d’armes ou de stupéfiants ainsi que dans les jeux d’argent et la pornographie.
Les critères d’exclusion de la BAS sont plus sévères et plus larges, car toutes les entreprises et tous les projets financés par la Banque doivent remplir des exigences sociales et écologiques minimales. Cela écarte, par exemple, les sociétés qui enfreignent le droit du travail ou les lois sur l’environnement, qui exploitent des sources d’énergies fossiles, qui optent pour des projets de construction non durables ou pour la spéculation foncière... La liste n’est pas exhaustive. On peut répartir les critères d’exclusion dans cinq catégories:
- Violations des droits fondamentaux et de la législation; inégalités sociales
- Atteintes à la santé et à l’intégrité physique
- Exclusions sur la base du principe de précaution
- Produits toxiques et émissions avec fort potentiel de nocivité
- Comportement nuisant à l’environnement et maltraitance d’animaux
Le fait que la BAS agisse sur la base du principe de précaution est aussi une particularité. Elle exclut ainsi les entreprises dont l’activité commerciale pourrait provoquer des dommages et des nuisances à l’environnement ou à la santé humaine.
L’exclusion survient aussi lorsque, en l’état actuel des connaissances, il n’est pas possible de déterminer si l’environnement et les êtres humains subiront une atteinte avérée. A titre d’exemple d’une infraction au principe de précaution, on peut citer le génie génétique utilisé dans l’agriculture.